Il
s’agit ici du premier polar d’une longue série appelée « Sherif
Walt Longmire ». Nous sommes dans le comté fictif de
l’Absaroka dans le Wyoming, près des monts Big Horn, là où s’est
déroulée la célèbre bataille dont l’écho se fait encore
ressentir sur les habitants du comté. Il s’agit ici des grandes
étendues encore sauvages peuplées de quelques chevaux en liberté,
de rivière et de xxxxxxxxxx qui nous font rêver et où on aimerait
aller un jour. Après 24 années de carrière, le shérif aspire à
un peu plus de tranquillité, voire pourquoi pas envisager une
retraite… bien méritée dit-on dans ces cas là. Oui, mais voilà !
Le corps du jeune Cody Pritchard est retrouvé près d’une réserve
cheyenne. Cody Pritchard fait partie d’une bande de 4 adolescents
condamnés avec sursis, il y a trois ans, pour le viol d’une jeune
indienne mentalement déficiente, la jeune Melissa Little Bird… les
soupçons s’orientent vers quelqu’un qui voudrait se venger et la
tension avec la communauté indienne se ravive.
On
fait également connaissance de tout ce qui fait la vie personnelle
de Walt : son coeur qui se remet tout doucement à battre pour
la belle Vonnie , après 4 ans de veuvage (avec un peu d’aide de
ses amis quand même), son meilleur ami, un cheyenne prénommé Henry
qu’il a connu lorsqu’il était dans les « Marines »,
sa co équipière Vic, qu’il considère comme son futur successeur,
ses rapports avec la réserve indienne toute proche où Crows et
Cheyenne tentent de cohabiter, enfin dernier personnage mais pas des
moindres : la nature ici magnifiquement décrite.
Le
personnage de Walt Longmire est typiquement celui d’un policier :
caractère calme, désabusé, les personnages autour de lui sont
savoureux et les échanges souvent très drôles. A travers la vision
de Walt, par petites touches, l’air de rien, l’auteur dépeint la
condition de vie et de justice des indiens (ou son absence).
L’histoire
est écrite à la façon d’un scénario : les descriptions
sont très importantes et j’ai eu beaucoup de mal avec la lenteur
du roman et du personnage au début, puis petit à petit, le
sentiment de sympathie pour les protagonistes et leur univers
s’installe. Ce n’est pas temps le désir de voir la fin de
l’enquête mais plutôt de voir la vie de Walt évoluer et les deux
continuent d’avancer au fil de l’histoire intimement entrelacés,
avec en fond un amour immense pour la nation cheyenne qui transparaît
dans chaque page.
En
conclusion : hâte de voir la suite de ses aventures…
NB :
le titre en anglais est beaucoup plus explicite « Cold Fish »
ainsi que l’extrait choisi par l’auteur pour illustrer son livre
« La vengeance est un plat qui se mange froid » de
Choderlos de Laclos.
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